L'inégal accueil des petits européens
Mis à jour le 09.09.14
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Une étude du réseau Eurydice détaille les différentes approches dans l'accueil des tout-petits en Europe.
Pour le réseau Eurydice, qui analyse le fonctionnement des systèmes éducatifs en Europe, si «  l'éducation et l'accueil des jeunes enfants (EAJE) est une pierre angulaire de la construction de systèmes éducatifs meilleurs et plus équitables  »,les conditions de cet accueil varient sensiblement d'un pays à l'autre. Une étude comparative relève ainsi une pénurie de places dans les services d'EAJE pour les enfants de moins de 3 ans dans la plupart des pays, hormis le Danemark, la Finlande, la Suède et la Norvège. Les experts d'Eurydice constatent aussi que plus les enfants sont jeunes, plus les exigences en matière de qualification du personnel sont faibles. Un diplôme de bachelor (bac+3) n'est requis que pour travailler auprès d'enfants de trois ans et plus dans la plupart des pays. La France, l'Italie, le Portugal et l'Islande font exception en demandant un diplôme de master à partir de trois ans. L'accueil est gratuit à partir de trois ans dans la moitié des pays européens mais on ne trouve qu'en Lettonie, en Lituanie et en Roumanie des services d'EAJE gratuits dès le plus jeune âge. Dans la moitié des pays, des lignes directrices en terme d'apprentissages n'existent que dans les structures d'accueil des plus de trois ans. Pour les tout-petits, l'accent est plutôt mis sur les dimensions puériculture et « soin » de l'offre. C'est le cas en Italie, en Pologne, en Suisse ou en France. La dimension «  apprentissages  » est plus courante dans les pays disposant de services intégrés, là où les autorités éducatives sont responsables de toute la phase d'EAJE, ce qui est le cas en Europe du Nord.
Consulter :
l'enquête Eurydice