L'épidémie flambe : le déni reste ...

Mis à jour le 25.03.21

min de lecture

Tous les indicateurs sont au rouge écarlate notamment dans les 16 départements concernés par le confinement allégé. L’épidémie flambe dans les écoles, mais le ministère ne prend toujours aucune mesure supplémentaire pour la contenir. Il ose même alors que des écoles sont au plus mal et parfois vides de personnels enseignants afficher sur les réseaux sociaux qu'« aller à l’école, c’est rester en bonne santé »...

Le communiqué du syndicat 

L’épidémie flambe dans les écoles, le ministre reste dans le déni ! 

L’épidémie flambe dans les écoles mais le ministère ne prend toujours aucune mesure supplémentaire pour la contenir. Poursuivant inlassablement son déni, il lance sur les réseaux sociaux une campagne de communication cynique avec le slogan « aller à l’école, c’est rester en bonne santé ».

Tous les indicateurs sont pourtant au rouge écarlate.

Depuis janvier le taux d’incidence a été multiplié par quatre chez les 0-9 ans, contre deux dans l’ensemble de la population, et il vient de doubler lors de ces 10 derniers jours en Ile-de-France. Le nombre de cas positifs ayant fréquenté un milieu scolaire a atteint un chiffre record lors de la semaine de rentrée des vacances d’hiver. Depuis quelques jours les fermetures de classes se multiplient suite à des contaminations en masse parmi les élèves, les enseignant-es ou le personnel territorial...
Tous les artifices sont utilisés par le ministère pour masquer la réalité, au risque de mettre en danger le fonctionnement des écoles et de s’éloigner de l’objectif de recul des inégalités. Remplacements assurés par des enseignant-es RASED, par des conseillers-ères pédagogiques ou directrices, suppression de classes dédoublées et surtout brassage des élèves en dépit de toute protection sanitaire jusqu’à inventer aujourd’hui « l'école sans enseignant-es », comme en Seine-St-Denis.
Les enseignant-es comme les autres personnels et les municipalités sont livrés à eux-mêmes pour tenter de maintenir debout un service public d’éducation affaibli et très loin d’être suffisamment protecteur.
Toujours aucune mesure sérieuse et protectrice n’est prise pour l’école, même dans les départements sous « restrictions sanitaires renforcées ». Rien.

Depuis des mois, le SNUipp-FSU alerte et intervient auprès du ministère pour qu’il prenne enfin les mesures nécessaires : vaccination des personnels, cas contacts et règle de fermeture de classes redéfinis, tests salivaires massifs, allégement des effectifs, moyens pour l’aération, masques chirurgicaux fournis aux élèves comme aux personnels...

Il y a plus qu’urgence à freiner la propagation de l’épidémie et à prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires qui doivent être anticipées et préparées avec les personnels. Dans les départements où la circulation du virus explose, la question de fermer les écoles est clairement posée.
Le ministre et le gouvernement sont responsables de cette situation catastrophique qui met en danger les personnels, les élèves, leurs familles et la société dans son ensemble et qui n’est pas sans conséquence pour l’école et la société. Ils ne font rien pour l’éviter.

Paris, le 25 mars 2021