Hors classe, le SNUipp continue d’intervenir

Mis à jour le 15.06.18

min de lecture

A l’occasion d’un Comité technique ministériel réuni rue de Grenelle le 15 juin 2018, le SNUipp-FSU, rejoint par plusieurs autres syndicats, a demandé des modifications dans le processus et les règles de promotion à la hors classe. Explications

Un accès à la hors classe pour tous les PE : c’est la promesse inscrite dans la déclinaison Éducation nationale du protocole d’accord PPCR, avec d’importantes avancées en termes de déroulement de carrière et de rémunérations.
Pourtant, les opérations d’accès à cette hors classe sous leurs nouvelles modalités laissent plusieurs questions sensibles en suspens. Parmi celles-ci, on trouve notamment le nombre de promotions offertes, la situation spécifique des ex-instituteurs et l’avis rendu par la hiérarchie.
Sur tous ces sujets, le SNUipp-FSU est une nouvelle fois intervenu à l’occasion d’un Comité technique ministériel (CTM) réuni le 15 juin 2018.

Un vœu quasi unanime

Au cours des discussions, le SNUipp-FSU a insisté sur ces trois aspects clé pour une campagne de promotion qui respecte la promesse ministérielle d’un accès pour toutes et tous les PE à la hors classe au cours de leur carrière.
A l'initiative du SNUipp, la FSU, l'Unsa-éducation, le Sgen-CFDT et l'Unsen-CGT, avec le soutien du Snalc, ont présenté le vœu suivant :

« Les modalités d’accès à la hors-classe pour 2018 ainsi que l’absence de décision concernant le taux de promotions suscitent de nombreuses interrogations et de la colère parmi nos collègues.

D’une part, les avis basés sur des rapports d’inspection plus ou moins anciens, comme sur une connaissance plus ou moins réelle des enseignants engendrent de profonds sentiments d’injustice voire de mépris lorsque l’investissement quotidien n’est pas reconnu, à minima, comme très satisfaisant. De surcroît, ces avis ont un caractère pérenne et figent l'appréciation portée sur les enseignants.

D’autre part, à ce sentiment d’injustice, peut s’en ajouter un autre dans les départements où, en cas de départage de barème, c’est l’ancienneté dans le corps des PE qui est prise en compte et non l’ancienneté de l’ensemble de la carrière des agents, désavantageant ainsi fortement les collègues ayant changé de corps ces dernières années.

C’est pourquoi nous demandons au ministre d’intervenir immédiatement afin que :

- le ratio pro/pro (C'est à dire le volume de personnels pouvant bénéficier d'une promotion) soit rapidement communiqué et corresponde à une augmentation des flux ;
- l’ensemble des avis puisse faire l’objet d’un recours ;
- ces avis soient révisables dès l’année prochaine ;
- en cas d’égalité de barème, l’ancienneté de service soit prise en compte sur l'ensemble de la carrière. »

Les votes sur ce vœu :

Pour : FSU (dont le SNUipp), Unsa-Education, Sgen-CFDT, Unsen-CGT, Snalc
Ne prend pas part au vote : Fnecfp-FO

Des réponses insatisfaisantes

Si le vœu a « retenu l'attention » du ministère, celui-ci ne précise pas quelles dispositions il pourrait prendre pour répondre aux demandes affichées par les syndicats. Il se contente de proposer un bilan de la campagne 2018 d’accès à la hors classe en septembre, pour examiner quels ajustements seraient nécessaires. Ce qui ne présume pas d'un retour en arrière sur les décisions prises aujourd'hui dans les départements en matière de promotion.
L'ensemble des organisations syndicales, et tout particulièrement le SNUipp, lui ont fait connaitre les dégâts causés par ces décisions sur l'estime professionnelle, tout spécialement s’agissant des « ex-instits » qui ne se voient pas pénalisés par une quelconque absence de mérite, mais bien par une trop faible ancienneté dans le grade des PE.

Le SNUipp-FSU n’entend pas en rester là et continuera d’œuvrer pour faire valoir les droits des personnels et veiller au respect des engagements du gouvernement.