V/F : Faut-il plus de "fondamentaux" ?
Mis à jour le 13.10.23
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La France est championne des pays de l’OCDE en termes de consécration de temps aux enseignements dits fondamentaux. Alors que le ministre Gabriel Attal annonce un “choc des savoirs fondamentaux”, en faut-il toujours plus ?
Depuis près de deux décennies, l’école française est confrontée à une aggravation des inégalités scolaires. Face à cette réalité, le gouvernement réitère son insistance démagogique sur les enseignements dits fondamentaux, bien que la France soit déjà en tête parmi les pays de l’OCDE en termes de consécration de temps à ces fondamentaux (lire, écrire, compter, respecter autrui). Cette part a même progressé continuellement dans les programmes depuis les années 1980, avec 38 % du temps d’enseignement élémentaire consacré au français (contre 25% en moyenne dans l’OCDE), et 21 % aux mathématiques (contre 16 %).
Cependant, accroître la part des enseignements fondamentaux n’a pas conduit à une réduction des inégalités. Persister à concentrer davantage les apprentissages sur ces aspects contribue à priver les enfants issu·es des classes populaires des savoirs émancipateurs dont bénéficient les élèves favorisé·es.
Littérature, sciences, arts... : ces disciplines enrichissent les apprentissages scolaires en leur donnant du sens. La maîtrise de ces savoirs considérés comme non fondamentaux constitue un indicateur important de la réussite scolaire.