Ecole, société… d’autres choix sont possibles

Mis à jour le 13.05.22

min de lecture

Après une certaine forme d’amertume électorale, la situation politique oblige à reprendre, rapidement et unitairement, toute la palette des possibles pour transformer l’école et la société.

A peine une semaine après l’élection présidentielle (lire l'analyse de Rémi Lefèvre), manifestants et manifestantes battaient le pavé pour le premier mai. Avec un regain de participation, la mobilisation de ce jour traditionnel des luttes des travailleurs et travailleuses reprenait de l’élan. Une sorte de premier avertissement dans un contexte de nouveau quinquennat qui pourrait ressembler au précédent.
En effet, les promesses du président d’une « invention collective d’une méthode refondée » peuvent laisser dubitatif après cinq années d’une conception verticale du pouvoir. De même, les belles promesses sur l’écologie, sur le pouvoir d’achat comme sur les services publics se sont apparentées à une quête de vote pour le second tour masquant difficilement la volonté de poursuivre un projet néo-libéral. Avec une très faible adhésion – 33% seulement des votant.es du second tour auraient voté Emmanuel Macron pour ses propositions politiques selon une enquête BVA pour Ouest France - les moyens d’y faire front le plus unitairement possible sont divers.

PAS CINQ ANS DE PLUS !

Que ce soit du point de vue de l’école, du climat, du pouvoir d’achat, des inégalités sociales ou des discriminations, il y a urgence à imposer d’autres choix politiques. Et le SNUipp-FSU y prendra toute sa part.
D’une part, si l’extrême droite est provisoirement écartée de l’accès au pouvoir, elle poursuit la diffusion de ses idées mettant à mal les droits et la démocratie. Le SNUipp, avec la FSU, continuera à combattre les idées d’extrême droite, même parées d’une forme de banalisation édulcorante, comme il le fait depuis sa création, comme il le porte au sein de collectifs tel que VISA ou dernièrement avec d’autres organisations syndicales de l’éducation avec «toutes et tous ensemble contre l’extrême droite ».
D’autre part, la mesure emblématique du projet Macron du report de l’âge de la retraite à 65 ans, s’il obtient une majorité à l’Assemblée Nationale, trouvera une résistance unitaire large. Les conséquences sur le montant des pensions comme sur celui des conditions de vie seraient considérables et injustes. Rappeler que la nécessité économique qui le sous-tendrait est un leurre à déconstruire et que des sources de financement sont possibles constituerait les bases d’une opposition résolue à mener rapidement.
Aussi, après une élection présidentielle fortement polarisée, le syndicalisme a toute sa place dans la vie démocratique. Le contexte de politiques néolibérales dévastatrices, d’une extrême droite poursuivant son implantation, mais aussi celui d’une recomposition des forces de gauche, confirme la nécessité du SNUipp-FSU à amplifier toutes les facettes de son action syndicale. L’interpellation du nouvel exécutif, des candidat.es dans le cadre des législatives, la mise en avant des questions sociales, écologiques, éducatives et des solidarités, les possibles mobilisations sont des premières pistes pour poursuivre le combat et porter son projet de transformation sociale, dans une configuration la plus unitaire possible. Le temps est à l’ouverture des portes et des fenêtres pour co-construire un autre monde.