Dialogue social : mon œil
Mis à jour le 19.06.20
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Alors que le ministre n’a de cesse, face caméra, d’indiquer qu’il travaille en concertation avec les organisations syndicales, le dialogue social depuis 3 ans au ministère de l’éducation nationale relève surtout d’un miroir aux alouettes.
« Quels que soient les sujets, les réunions se suivent et se ressemblent : communication tardive des documents, absence de réponses aux questions posées par les organisations syndicales, refus d’étudier leurs demandes et propositions. Le dialogue se résume à une écoute plus ou moins polie », explique dans un communiqué la FSU, première fédération syndicale du ministère de l’éducation nationale.
Le travail des représentantes et représentants syndicaux se trouvent sans cesse confronté à des « autorités ministérielles et déconcentrées arrogantes et autoritaires », complète le communiqué de la FSU.
La FSU quitte le CHSCT
Le CHSCT ministériel du 17 juin, consacré au nouveau protocole sanitaire, fut à nouveau révélateur de cet état de dialogue social. Dans un nouveau communiqué, la fédération syndicale explique pourquoi elle a dû quitter la réunion. La représentation des personnels a reçu le document de travail, deux heures seulement avant le début de la séance, alors même qu’il avait déjà été rendu public. Une réunion qui relevait manifestement de l’affichage puisque d’entrée de jeu le ministre avait annoncé « qu’il n’était pas question d’apporter de quelconques modifications. »
Aussi, au-delà du mépris affiché pour le travail des membres de la délégation, il n’a pas été possible de porter la parole des personnels « au plus près du terrain, alors qu'ils vont devoir à nouveau modifier dans des temps records toute l’organisation des écoles et des établissements afin d’accueillir les élèves dès le 22 juin ».
Décidément, alors que la profession enseignante vient de traverser une période de mise en cause publique insupportable, il semble que son ministre de référence n’y accorde, dans les faits, guère plus d’intérêt.