Devoirs de vacances ?

Mis à jour le 13.06.19

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Dans un décret présenté au CTM mercredi 12 juin, le ministère introduit la possibilité d’organiser la formation des personnels sur leur temps de vacances. Un pied dans la porte inacceptable.

« Une allocation de formation est attribuée aux personnels qui bénéficient lors des périodes de vacances de classe, d’actions de formations professionnelles. » C’est ainsi par décret que le ministère a ouvert la porte à la possibilité d’actions de formation continue obligatoires pour les personnels pendant le temps de vacances. Des formations rémunérées à hauteur de 120€ brut par jour et ne pouvant dépasser cinq journées annuelles précise le texte présenté au comité technique ministériel (CTM) du mercredi 12 juin.
Un décret qui a recueilli un vote en contre de l’ensemble des organisations syndicales qui avaient notamment demandé qu’y soit inscrit la notion de volontariat.

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Les organisations syndicales présentes, dont le SNUipp-FSU, ont rappelé que les enseignants effectuaient déjà un service à temps plein avec une partie de travail invisible. Plus de 44h par semaine ont même conclu toutes les enquêtes institutionnelles ou syndicales qui ont été réalisées sur le sujet et en moyenne 11 journées de travail sur le temps de vacances a conclu une enquête de la DEPP. Ainsi, il est bon de rappeler que les vacances des élèves ne correspondent pas au temps de vacances des personnels des écoles qui assurent des tâches de préparation, corrections, rencontres, bien au-delà des 108 h inscrites dans les obligations réglementaires de service.

L’idée même que la formation continue puisse se faire sur le temps de vacances montre à quel point l’institution refuse d’investir sérieusement dans la formation de ses personnels en faisant l’économie de moyens de remplacements réservés à cet effet. Quelle autre profession accepterait de partir en formation sur son temps de vacances ? Le SNUipp-FSU rappelle que celle-ci doit se faire sur le temps de service et que le ministère doit veiller à maintenir les moyens en remplacement nécessaire pour qu’elle puisse se dérouler sans nuire à la continuité du service public d’éducation.