COVID: tous les voyants au rouge
Mis à jour le 29.11.21
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Le nouveau protocole, qui entre en vigueur aujourd’hui, ne permettra pas de protéger l’école et la société alors que les dernières données concernant les contagions, en particulier chez les 6-10 ans, sont alarmantes.
Alors que le pays entre dans une 5ème vague épidémique fulgurante, notamment chez les enfants d’âge primaire, et que le variant Omicron fait son apparition, le ministre de l’Education nationale a décidé d’alléger le protocole sanitaire. Pourtant depuis la semaine dernière tous les voyants sont au rouge et le point sanitaire du 26 novembre fait état d’une situation alarmante.
Les cas positifs chez les élèves dépassent les 20 000 cas, avec une hausse de plus de 100% par rapport à la semaine dernière, jusqu’à atteindre 181,5% dans l’académie de Nancy-Metz. Chez les personnels, les cas positifs augmentent dans la même proportion (+101,3%) et atteignent les 1 562 cas. Il s’agit de la donnée la plus haute depuis le mois de septembre. Conséquence : 8 890 classes sont fermées, essentiellement dans le premier degré, une hausse de près de 120% en une semaine. Pour leur part les fermetures d’école augmentent de plus de 160%. Après plus de 65 000 cas confirmés de covid chez les élèves et 4 000 chez les personnels depuis le début de l’année scolaire, il est grand temps de mettre la santé au cœur des préoccupations.
Campagne de tests : loin des 6 millions nécessaires
Avec 69 607 tests supplémentaires, les campagnes de dépistage dans les écoles connaissent une augmentation modérée (+22,6%) mais n’atteignent toujours les 600 000 tests annoncés, avec de fortes disparités : 38 748 tests ont été proposés dans l’académie de Normandie ; seulement 1 338 dans celle de Montpellier.
Dans un contexte de reprise épidémique, de découverte d’un nouveau variant, la mise en œuvre d’un nouveau protocole allégé et reposant sur le dépistage de classes entières, donc de la nécessité de renforcer les tests, est déraisonnable. C’est pourquoi le SNUipp-FSU s'est adressé au ministère lui demandant de revenir sur cette décision hâtive qui répond plus à des demandes sociales et économiques qu’à un enjeu de santé publique.
Les données essentielles
Une forte hausse nationale du nombre de cas positifs élèves : plus de 20000 cas, contre 10 962 le 19 novembre et 3 260 le 22 octobre
Une forte hausse nationale du nombre de cas positifs personnels : 1 562 cas, contre 776 cas le 19 novembre et 257 le 22 octobre
Une forte hausse du nombre de fermetures de classes : 8 890 contre 4 048 fermetures le 19 novembre et 1 246 le 22 octobre
Une campagne de dépistage largement insuffisante : 377 411 tests proposés ; 69 607 de plus que le 19 novembre