Coup fatal sur les moyens de l’école publique

Mis à jour le 02.04.24

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Sept ans après les promesses d'Emmanuel Macron, l'école publique se retrouve au bord du précipice, les moyens manquant cruellement pour assurer un enseignement de qualité.

Un coup de rabot sur les postes

Lors de l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, l'école publique avait été présentée comme une priorité incontestable. Pourtant, la réalité s'avère bien différente. Sept ans ont passé, et les engagements autrefois pris semblent s'être évaporés.
Cette année encore, le premier degré est contraint de se serrer la ceinture, avec la suppression de 650 postes, fragilisant ainsi le bon fonctionnement des écoles.

Une carte scolaire inquiétante

Les chiffres sont alarmants : plus de 2 200 fermetures de classes sont annoncées, justifiées par une logique purement comptable liée à la démographie scolaire.
L'intérêt des élèves et l'amélioration des apprentissages ne sont jamais mis en avant dans cette équation. Les moyens ainsi dégagés serviront partiellement à financer les priorités ministérielles, telles que le dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire ou la scolarisation dès 2 ans dans les quartiers politique de la ville. Cela se fera au détriment d'autres postes essentiels au bon fonctionnement des écoles et à la lutte contre les inégalités scolaires.

Une forte mobilisation du terrain

Face à cette situation alarmante, la mobilisation s'organise sur le terrain. Parents d’élèves, élu·es locaux, organisations syndicales, personnels refusent de se plier à cette logique comptable. Boycott des instances départementales, motions dénonçant les retraits d'emplois, les actions se multiplient pour exiger des moratoires et des moyens supplémentaires pour l'éducation. En Seine-Saint-Denis, les personnels entament une 6ème semaine de grève pour exiger un plan d’urgence. Malgré ces alertes répétées, le ministère reste sourd aux revendications du terrain.

Carte Scolaire 2024  Principaux Chiffres (1) 2

La récente annonce d'un plan d'économies de 10 milliards, n'épargne pas le ministère de l'Éducation nationale. Une nouvelle vague de suppressions de postes à la rentrée 2025 serait catastrophique pour les élèves et les personnels, déjà sous tension.

Face à l'inaction du ministère, la FSU-SNUipp a décidé de solliciter groupes parlementaires pour tirer la sonnette d'alarme, dans l'espoir de faire entendre la nécessité d'un plan d'urgence pour l'éducation. Elle poursuit sa mobilisation sur le terrain pour se faire entendre.