Chers parents, jeudi 13 janvier…
Mis à jour le 09.01.22
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Maintenir les écoles ouvertes est une volonté partagée, mais protéger l’ensemble de la communauté éducative (personnels, élèves et familles ) devrait l’être aussi. Le SNUipp-FSU, avec la FSU et d’autres organisations syndicales de l’éducation, des lycéens et la FCPE, exige des mesures et des moyens pour permettre à l’école de tenir dans cette crise sanitaire. Il appelle les parents à soutenir ce mouvement.
Maintenir les écoles ouvertes à tout prix ?
Face au pic de contamination, la décision du Ministre a été d’alléger le protocole et de le complexifier avec une multiplication de tests dès la rentrée. Cette décision, non anticipée, rend le quotidien des enseignant.es comme des familles, peu clair voire ingérable : tests à répétition, pas toujours accessibles, résultats tardifs, aller et retour régulier d’élèves, adaptation du jour au lendemain au gré des changements de consignes du Ministre…
Contrairement à ses affirmations, ce n’est pas l’école qui est ouverte, c’est une forme de “garderie”. Dans les conditions actuelles, les enfants ne peuvent pas apprendre correctement, le nombre d’élèves étant très fluctuant et l’enseignement hybride entre présentiel et distanciel n’étant pas réalisable. Si l’école peut avoir un rôle social et permettre aux parents de poursuivre leur travail, l’école doit donc être protégée et protectrice.
Alors que le rôle de l’école dans la circulation virale a été maintes fois démontré, Jean-Michel Blanquer assouplit les règles favorisant ainsi la contamination au sein de l’école, et donc dans les familles et l’ensemble de la société. Le gouvernement semble faire le pari risqué d’une hypothétique immunité collective, oubliant la saturation des hôpitaux publics qu’il a lui-même contribué à affaiblir.
Des mesures pour protéger toute la communauté éducative
Les organisations appelant à la grève le 13 janvier ne veulent pas fermer les écoles : elles veulent une école qui protège enfants, parents et personnels et qui puissent tenir.
C’est pourquoi elles exigent le retour à la règle claire “1 cas positif = fermeture de la classe ”. Seule cette mesure permet de ralentir la diffusion du virus et rétablit une égalité entre élèves en permettant, provisoirement, un suivi en distanciel. Elle doit bien sûr s’accompagner, comme ce fut le cas auparavant, d’une autorisation d’absence des parents avec maintien intégral des salaires.
D’autres mesures sanitaires sont nécessaires : une vraie campagne de tests préventifs coordonnée, l’équipement en masque chirurgicaux pour les élèves (qui sont encore à la charge des familles) et en FPP2 pour les personnels, des capteurs de CO2 dans les classes… Des personnels mieux protégés ce sont des personnels moins contaminés et donc moins absents.
Il est aussi urgent de répondre au manque structurel de remplaçantes et remplaçants en recrutant des enseignant.es titulaires. Aujourd’hui le Ministre fait appel aux retraité·es, sans assurer leur santé, et sans rien régler sur le fond : il manquera toujours des remplaçant·es.
Enfin, depuis deux ans, laisser reposer la responsabilité de mise en œuvre de protocoles ingérables à la dernière minute, non sans mépris, sur les enseignant.es et notamment sur les directrices et directeurs d’école, c’est prendre le risque de les confronter à un épuisement professionnel.
Ces demandes formulées depuis plus de 18 mois, le Ministre de l'Éducation les ignore : il porte l’entière responsabilité du chaos actuel.
Pour le SNUipp-FSU, ce ne sont pas les personnels qui quitteraient un navire école en pleine tempête, c’est le Ministre qui le fait sombrer. Pour l’école, ses élèves, ses personnels, la grève du 13 janvier est la seule façon de faire entendre raison à un Ministre aveugle et sourd.