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Mis à jour le 14.09.07

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La généralisation de l'éducation artistique pour tous les élèves de manière diversifiée et continue est un objectif qui est loin d'être atteint dans le cadre de l'Education nationale. C'est pourquoi le principe du partenariat avec le ministère de la culture (professionnels de la culture, conservatoires et écoles d'art, artistes et associations) et avec les collectivités territoriales avait été posé en 2000 assorti d'un premier plan quinquennal pour le développement des arts à l'école (Lang-Tasca).

En janvier 2005, le ministre de la culture, R. Donnedieu de Vabres, a relancé ce plan par des « actions propres au ministère de la culture et aux opérateurs qui en relèvent ou réalisées en partenariat avec le ministère de l'Education nationale : classes à PAC, ateliers artistiques, soutien aux actions des services éducatifs et aux jumelages entre institutions et établissements scolaires, production d'outils pédagogiques... actions de formation des enseignants ». Les recteurs et les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) doivent coordonner et mutualiser leurs efforts, leurs ressources et leurs investissements.

Cette relance a été relayée par G. de Robien qui a annoncé par la suite une formation au partenariat dans les IUFM, un volet artistique et culturel dans tous les projets d'établissement ou d'écoles, le travail avec des artistes « à demeure » dans des établissements, des pôles régionaux pour l'éducation artistique et culturelle (PREAC)... Tout ceci grâce au développement du cadre institutionnel et conventionnel des partenariats dans les établissements scolaires et dans les IUFM : il s'agissait de créer « les conditions d'une politique territoriale d'éducation artistique et culturelle ».

Aujourd'hui l'objectif d'une généralisation grâce à l'enrichissement d'apports extérieurs est loin d'être atteint en terme de continuité des actions et des financements, d'accès pour tous et de correction des inégalités. Pour F. Salzar- Martin, président de l'association des collectivités territoriales pour la culture, « il serait malvenu que l'Etat nous demande d'assumer une responsabilité que lui-même n'assume pas pleinement ». Une définition précise des rôles de chacun ainsi que des formations communes aux différents professionnels sont quelques unes des solutions proposées.


QUELQUES CHIFFRES

La formation artistique obligatoire touche plus de 10 millions d'élèves dont 6 550 000 à l'école, à raison de 3 heures hebdomadaires. Si l'on a recensé 13 784 chorales, il est difficile d'établir un état des lieux des projets, jumelages et actions dans les écoles. Même chose pour les budgets : les crédits affectés à l'enseignement scolaire en général s'élèvent à 1,494 milliards d'euros pour les crédits pédagogiques, les subventions de fonctionnement et les dépenses de personnels, enseignants compris (2nd degré).

Le lancement des classes à PAC avait stimulé la formation des enseignants avec 13,2% des actions de formation continue en 2003-2004, chiffre qui tombe à 7% en 2005-2006.


LES CLASSES À PAC

En 2003-2004, il y avait 14 000 classes à PAC pour plus de 350 000 élèves.

La part de financement des collectivités territoriales est passée de 6% en 2001-2002 à 27% en 2003-2004 et la part du ministère de la culture de 2% à 6%.

Mais le financement des classes à PAC n'a pas bougé, il s'agit simplement de glissements de charges entre les différents financeurs puisque la part éducation nationale est passée de 92% à 68% ...