Après les paroles, les actes

Mis à jour le 26.05.22

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Le mardi 25 mai Pap Ndiaye, fraîchement arrivé rue de Grenelle le 20 mai, recevait les organisations syndicales dont la FSU. Si un changement de ton est à noter, le SNUipp-FSU a indiqué que les personnels attendaient des actes, à commencer par une revalorisation salariale significative.

Nouveau Ministre, nouvelle méthode ?

Lors de ce premier rendez-vous, le Ministre a écouté la première organisation représentative des personnels. Il a indiqué aux représentant·es de la FSU et du SNUipp sa volonté de changer avec la méthode de son prédécesseur notamment en ayant des échanges cordiaux et se disant “à l’écoute” des personnels. Si ces signaux sont plutôt encourageants, aucune réponse n’a pu être apportée aux demandes formulées par le syndicat. Le SNUipp-FSU a rappelé tous les éléments évoqués dans la lettre ouverte envoyée dès sa nomination au ministère, il a par ailleurs demandé au ministre de revenir sur les sanctions prises contre les 6 professeur·es de l’école Pasteur en Seine-Saint-Denis dans un réel souci d'apaisement, les écoles ayant plus que tout besoin de sérénité. Le cabinet s'est engagé à se pencher sur le dossier.
Au-delà des discours et de l’écoute, ce sont en effet des actes forts qui sont attendus. Actes qui, pour devenir réalité, nécessitent une réorientation profonde de la politique menée et des marges de manœuvres budgétaires. Ce qui, au vu du quinquennat précédent et des projets de réforme d’Emmanuel Macron (priorité aux "fondamentaux ", réforme du lycée confortée, voie professionnelle menacée…), est très loin d’être acquis.

La nécessité d’un plan d’urgence pour l’école

La FSU et le SNUipp ont en effet porté la nécessité d’un plan d’urgence pour l’école et ses personnels.
La première mesure mise sur la table a été la question salariale. Avec une inflation qui pourrait atteindre 5% d’ici la fin d’année, la question du rattrapage, par l’augmentation de la valeur du point d’indice, est brûlante. Question salariale qui permettrait notamment en partie de répondre à la crise sans précédent du recrutement.
Car ce sont 90.000 personnels supplémentaires dont l’école a besoin comme cela a aussi été rappelé. Un plan ambitieux doit urgemment se mettre en place pour répondre aussi bien aux questions de conditions de travail, à l’exigence d’une inclusion de qualité et enfin à la lutte contre les inégalités scolaires via la baisse du nombre d’élèves par classe.

Ce sont par des actes et non des discours, de vagues promesses ou de symboles de rupture que l’on juge l’action d’un·e Ministre. Le SNUipp et la FSU attendent donc bien plus que de l’écoute de la part du nouveau locataire de la rue de Grenelle. Il faut des actes, maintenant.