10 octobre : journée mondiale contre la peine de mort

Mis à jour le 05.10.17

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A l'occasion de la quinzième journée mondiale contre la peine de mort le 10 octobre, la Coalition mondiale contre la peine de mort, dont la FSU est membre, poursuit son travail d'information et d'éducation. La campagne 2017 souligne les liens étroits qui existent entre situation de pauvreté et application de la peine de mort.

Une campagne mondiale qui porte ses fruits

La Coalition mondiale contre la peine de mort, dont la FSU est membre, mène un travail d'éducation et des actions de plaidoyer qui visent d'une part, à dénoncer le caractère inhumain de la peine capitale, et d'autre part à démontrer son inefficacité en terme de dissuasion. Ces actions ont contribué à la diminution sensible des exécutions à travers le monde.
Il y a 40 ans, seuls 16 pays avaient aboli la peine de mort pour tous les crimes. À partir des années 1980, une dynamique générale en faveur de l’abolition de la peine de mort a émergé et s’est résolument poursuivie jusqu’à aujourd’hui. En 2017, ce sont 141 pays qui sont abolitionnistes en droit ou en pratique. Pourtant, en 2016, 23 pays ont encore procédé à des exécutions

Campagne 2017 : pauvreté et justice, un duo mortel

Ce sont la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Pakistan qui exécutent le plus. Dans les pays où la peine de mort est couramment appliquée, la Coalition dénonce la corrélation entre la peine de mort et la pauvreté. L’accès à la justice est inégalitaire, les accusés sont souvent marginalisés de par leur statut social, ils manquent de ressources sociales et économiques, ainsi que de relations politiques pour assurer une défense.
Ainsi, selon une enquête réalisée aux États-Unis en 2007, 95 % des personnes dans le couloir de la mort étaient issues de milieux défavorisés. En Arabie saoudite, les personnes pauvres de nationalité étrangère sont particulièrement désavantagées.

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