Toutes et tous mobilisé·es à la rentrée !

Mis à jour le 27.06.24

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Bien que l’actualité soit accaparée par les législatives, l’école reste sous tension.
Si la situation sera évidemment différente en fonction du gouvernement qui sera formé à l’issue des votes du 30 juin et 7 juillet prochain, le syndicat continuera, comme il l’a toujours fait, à se mobiliser pour l’École et les personnels. Il annonce dès à présent qu’il exigera l’abandon du choc des savoirs, des évaluations nationales standardisées et un véritable choc des moyens pour répondre aux réelles problématiques actuelles de l’école.

#NonAuChocDesSavoirs

Le premier ministre Attal a poursuivi depuis sa prise de fonction la mise en place de son projet de « Choc des savoirs ». Véritable machine idéologique contre une école égalitaire et émancipatrice, il suscite des désaccords de fond et a largement mobilisé les personnels.
Le projet de réforme des programmes, atteinte sans précédent à la liberté pédagogique, a été massivement rejeté au CSE.

A ce jour, les textes sur les nouveaux programmes de cycle 1 et 2 ne sont pas publiés au BO et le décret sur la labellisation n’est pas validé par le conseil d'État. En l’état actuel des choses, ils ne pourront pas s’appliquer à la rentrée et être imposés aux enseignant·es.

Les évaluations nationales sont, quant à elles, maintenues et étendues à tous les niveaux. Partant d’un principe théorique qui voudrait que tous les élèves avancent au même rythme, celui d’un élève type imaginaire, leur caractère standardisé en font un dispositif de tri pour composer les très décriés groupes de niveaux. Elles ont provoqué des réactions hostiles unanimes des organisations syndicales pour dénoncer une obsession qui, depuis Jean-Michel Blanquer, fait de l’évaluation un outil de pilotage et de contrôle des pratiques enseignantes.C’est pourquoi, sous l’impulsion de la FSU-SNUipp, sept organisations syndicales invitent les collègues à signer une pétition exigeant « la fin du caractère obligatoire des évaluations nationales standardisées et généralisées »
D’ores et déjà, la FSU-SNUipp appelle les enseignant·es à ne pas faire passer les évaluations nationales en septembre

#OuiAuChocDesMoyens

Cette politique éducative néfaste s’accompagne d’une politique budgétaire désastreuse. Pour la première fois depuis des années, et contrairement à l’affirmation d’une «priorité au primaire» du candidat Macron, des fermetures de postes auront à nouveau lieu à cette rentrée 2024.

Un budget inacceptable pour des personnels qui n’ont cessé d’alerter sur des conditions de travail dégradées et se sont mobilisés pour obtenir des moyens notamment dans le 93 ou dans les départements ultramarins.
Pire, en février le gouvernement a annoncé un coup de rabot supplémentaire.
Réduire les effectifs dans les classes, réussir l’inclusion des élèves, abonder le remplacement, permettre une formation continue sur temps élèves, demande pourtant des moyens !

La FSU-SNUipp rappelle que face aux projets de casse de l’école publique, des solutions existent dans les urnes pour porter un projet d’émancipation et de construction des futur.es citoyen.nes. Elle appelle à voter contre l’extrême-droite et les politiques libérales et pour des alternatives porteuses de progrès et de justice sociale comme le porte le programme du Nouveau Front Populaire.

En tout état de cause, parce que le vote ne suffira pas, parce qu’il est du rôle du syndicalisme de continuer à peser sur les décisions politiques en toute indépendance, la FSU-SNUipp propose déjà aux autres organisations syndicales du 1er degré de se mobiliser par la grève rapidement en septembre, quelle que soit la situation. Elle appelle à à une non-passion des évaluations nationales et exige une politique à la hauteur des enjeux d’une école publique ambitieuse pour les élèves et respectueuse des personnels.