Conférence nationale sur l'évaluation : contribution au débat

Mis à jour le 15.12.14

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Alors que s'est tenue les 11 et 12 décembre derniers la Conférence nationale sur l'évaluation, le SNUipp-FSU prend part au débat et détaille ses propositions pour une évaluation exigeante mais bienveillante, au service des apprentissages et de la réussite pour tous les élèves. Le Jury de la Conférence devrait remettre en janvier prochain ses recommandations à la ministre de l'Éducation nationale.

Depuis plusieurs années, l'image de l'évaluation s'est brouillée. Enseignants et parents ont été désorientés par des dispositifs dont les objectifs étaient loin d'être explicites et l'intérêt loin d'être partagé. Des évaluations CE1 et CM2 focalisées sur les pourcentages et non sur la nature des réussites ou des erreurs, à la multiplication d'évaluations parfois stigmatisantes en maternelle ou encore, pour les enfants de CM2, l'expérience calamiteuse du livret personnel de compétences (LPC), véritable « usine à cases » : une chose est certaine, personne et surtout pas les élèves, n'a tiré profit de ces dispositifs.

Au service des apprentissages

Alors que s'est tenue les 11 et 12 décembre derniers la Conférence nationale sur l'évaluation des élèves, le SNUipp-FSU prend part au débat avec la ferme conviction qu'il est important de poser un cadre stable et opérant sur les finalités et les usages de l'évaluation. Élèves, enseignants et parents doivent enfin y voir clair et le débat ne peut se limiter à la seule question de la notation. Il faut être ambitieux et valoriser toutes les formes d'évaluation au service de l'amélioration des apprentissages des élèves en conjuguant bienveillance et exigence.

Des outils variés

Évaluer, c'est donner de la valeur aux réussites des élèves. Observations des enseignants à partir de critères, auto-évaluations, cahiers de contrats, outils standardisés à disposition des équipes, évaluations en fin de cycle…les équipes enseignantes, soucieuses de faire réussir leurs élèves, ont élaboré des formes d'évaluation qui mériteraient d'être connues et diffusées. Dans le même temps, il faut reconnaître que nul n'est besoin de pratiquer l'évaluation permanente. Dès la maternelle, il faut aussi laisser aux élèves le temps de découvrir et d'apprendre.

Traiter tous les sujets

Mais tout cela ne s'improvise pas. Mettre en place des formations de qualité est indispensable. Il s'agit aussi de créer les conditions favorables à une évaluation au service de la réussite des élèves. Encourager, porter une attention à tous et à chacun pose de manière évidente la question du nombre d'élèves par classe, toujours trop élevé dans les écoles primaires, et qu'il faut absolument réduire dès maintenant. Mieux évaluer pour mieux faire réussir impose de traiter concrètement l'ensemble de ces questions.

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