En grève pour la justice sociale et écologique

Mis à jour le 23.09.22

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Le 29 septembre prochain, l’ensemble des salarié·es sont appelé·es à se mobiliser par la grève. Il s’agit d’exiger d’autres choix pour plus de justice sociale et écologique : augmentation générale des salaires, respect des métiers essentiels majoritairement occupés par des femmes, investissement dans les services publics et considération pour les agentes et agents.

Se battre pour l’égalité femmes / hommes

La crise du Covid a montré l’importance des services publics comme amortisseur de la crise. Mais elle a, plus encore, permis de pointer le manque structurel d’investissement et le déclassement salarial des personnels qui y travaille. Ce sont les agentes et agents qui tiennent l’école, l’hôpital à bout de bras.
Plus généralement, ce qu’a révélé la crise du Covid c’est que les métiers pourtant essentiels sont sous-payés. Nettoyage, agent·es de caisse, aide à la personne, soins, éducation… tous ces métiers sont directement concernés par la stagnation des salaires en parallèle d’une inflation qui elle flambe.
Ces métiers sont très majoritairement féminisés : la reconnaissance des métiers essentiels est un enjeu d’égalité entre les femmes et les hommes.

Se battre pour la justice sociale et écologique

Canicule, inflation galopante, paupérisation généralisée… Les problèmes auxquels est confrontée la population sont structurels. Les répercussions sont visibles jusque dans les écoles : augmentation des prix des repas de cantine, augmentation des prix des fournitures scolaires, augmentation du coût des sorties scolaires, hypothèse de baisse du chauffage pour tenir les budgets de fonctionnement suite aux hausses des coûts de l’énergie, fermeture de piscines en délégation de service public à cause de coûts de fonctionnement…
En ce qui concerne les professeurs des écoles, le dégel du point d’indice et son augmentation de 3,5% du point d’indice décidé cet été ne couvrira au final que la moitié de l’inflation. Rien n’est mis en place pour l’ensemble des salarié·es qui voient leurs revenus stagner et donc leurs fins de mois de plus en plus difficiles. La paupérisation de la population, le déclassement des enseignantes et enseignants, il est temps d’y remédier.

Des solutions existent : défendre les services publics

Les services publics, amortisseur de crise, ne sont pas financés à la hauteur pour donner à toutes et tous les moyens de se soigner, se chauffer, s’éduquer… Pourtant avec 44 milliards de dividendes versés en France au deuxième trimestre, un record, les leviers existent.
Pendant ce temps l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne décident par exemple de taxer les superprofits. Dans ces pays, ces taxes exceptionnelles pour les entreprises qui réalisent d’énormes profits ont permis par exemple de baisser le prix des transports en commun et de favoriser des déplacements décarbonés : des choix qui correspondent à la double exigence de faire économiser de l'argent aux salarié·es tout en entamant la nécessaire bifurcation écologique.
Il s’agit, comme pour le réchauffement climatique, de volonté politique. La grève du 29 septembre doit permettre d’imposer d’autres choix.